Le nouveau Coordonnateur National de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE-RDC), Ingénieur Jean-Jacques KAYEMBE MUFWANKOLO, a été reçu en audience, mercredi 19 aout 2020, par Mesdames Corinne Delphine N’DAW et Nadège MBOMI, respectivement Représentante pays et Chargée de Gouvernance lead de Oxfam en RDC.
Cette visite s’est inscrite dans le cadre de la présentation des civilités du nouveau Coordonnateur de l’ITIE-RDC et de la redynamisation du partenariat entre les deux structures.
En effet, depuis son installation officielle le 05 août dernier, le Coordonnateur national de l’ITIE-RDC tient à rencontrer l’ensemble des acteurs du secteur extractif, aussi bien collectivement qu’individuellement, afin d’envisager la mise en place d’une vision commune pour promouvoir la transparence et la bonne gouvernance.
Les deux parties ont passé au crible les questions liées aux domaines d’intervention d’Oxfam et ses projections dans le secteur extractif en RDC.
Ainsi, Jean-Jacques KAYEMBE a fait état de sa vision et ses ambitions en tant que nouveau responsable de cette structure de bonne gouvernance dans le secteur extractif en RDC. Pour ce dernier, l’ITIE-RDC ne pourra atteindre ses objectifs en matière de la bonne gouvernance dans le secteur qu’à certaines conditions. Notamment, une forte collaboration et implication de toutes les parties prenantes, un transfert de compétence vers les entités décentralisées afin de garantir la bonne gouvernance des revenus miniers et un développement inclusif rassurant les générations à venir.
Soucieux de voir les ressources naturelles de la RDC être profitables à la population, Jean-Jacques KAYEMBE a, par ailleurs, promis de renforcer son plaidoyer auprès des autorités, notamment auprès du gouvernement et aux Ongs, afin d’échanger sur les questions de la gouvernance dans le secteur, la finalité étant la mise en place d’une feuille de route commune susceptible d’améliorer l’efficacité des interventions sur terrain.
Mme Corinne N’DAW s’est dite très ravie de constater que les préoccupations de la nouvelle coordination de l’ITIE-RDC rencontrent parfaitement la stratégie d’intervention d’Oxfam/RDC en matière de la gouvernance du secteur extractif, particulièrement dans le secteur minier aussi bien industriel qu’artisanal.
Elle a, à son tour, présenté à leur hôte, l’ensemble du portefeuille d’Oxfam en RDC, son historique, ses zones d’interventions ainsi que le souci de cette structure réputée être la voix des sans voix tant au niveau de la RDC qu’à l’extérieur.
Mme N’DAW a également souligné l’importance capitale d’une implication holistique de toutes les couches sociales de la population par le canal de la sensibilisation et de transfert de compétence.
« La vision d’Oxfam est d’une RDC où les femmes et les hommes ont une plus grande capacité à faire entendre leur voix dans les politiques et les décisions qui les concernent, bénéficient d’un gouvernement redevable, et accèdent aux ressources leur permettant d’améliorer leur qualité de vie. Nous croyons que des citoyens actifs, dotés d’informations, de moyens de communiquer efficacement leur message et d’un accès aux décideurs peuvent conduire au changement. L’atteinte de ces objectifs passe surtout par la promotion de changements dans les attitudes, idées et croyances au niveau individuel, à l’intérieur des organisations et dans les institutions gouvernementales », a déclaré en substance Mme N’DAW.
Celle-ci a également fait remarquer que les problèmes de gouvernances rencontrés dans le secteur minier impactent négativement sur les interventions de Oxfam sur terrain, particulièrement dans les zones d’exploitations minières aussi bien artisanales qu’industrielles. « Il est de fait très important pour Oxfam qu’il y ait une bonne gouvernance du secteur pour garantir la pérennité des résultats de nos interventions sur terrain mêmes dans d’autres domaines comme l’Eau, Hygiène et Assainissement, Sécurité alimentaire, Protection… », a indiqué Mme N’Daw.
Elle a aussi suggéré la création d’une plateforme de collaboration réunissant tous les acteurs du secteur (partenaires technique et financiers nationaux et internationaux, société civile…), afin de construire une vision commune et joindre les efforts pour un accompagnement efficace dans le secteur.
Pour ce faire, elle propose que cette plateforme soit gérée par le gouvernement de manière à l’aider à l’accomplissement de sa mission régalienne.
La visite s’est clôturée par la présentation du programme pilote de gouvernance d’Oxfam intitulé « Nos droits et Nos devoirs » mise en place dans quatre provinces dont la ville province de Kinshasa, pour une durée de quatre années et financé par SIDA.
Cellule de Communication