Mme Marie-Thérèse Holenn Agnong, Coordonnateur National a.i. de l’ITIE-RDC a reçu, vendredi 22 mars 2019, dans son cabinet de travail, une délégation de la Banque Mondiale composée de M. Jeffery HAWKINS, chercheur associé et Ambassadeur honoraire des États-Unis ainsi que de Mme Olivia RAKOTOMALALA, tous deux consultants à la Banque Mondiale.
Ces consultants de la Banque Mondiale sont venus se rendre compte de l’état de la mise en œuvre et recueillir les difficultés éventuelles que rencontre le processus ITIE quant à la perception de la transparence et de la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo.
Comment est financé le processus ITIE en RDC ?
À cette interrogation de la Banque Mondiale, Mme Holenn, a répondu en ces termes : « Depuis un certain temps, nous fonctionnons avec des subventions du Gouvernement, qui arrivent chaque mois mais malheureusement à des dates imprécises. Toutefois, depuis l’avènement de l’actuelle Coordination que je dirige, il n’y a plus d’arriérés de versement desdites subventions. Certains bailleurs nous reviennent timidement. Tels sont les cas de la GIZ et de NRGI. Certes, certains bailleurs dont la Banque Mondiale sont restés réservés, voire réticents à cause du dysfonctionnement qu’a connu l’ITIE-RDC en 2016 et 2017. Avec la Banque Mondiale, le Secrétariat Technique avait élaboré en 2017, un document de travail qui n’a pas encore été financé jusque-là. Ce document reprend quelques activités notamment, l’exécution de la feuille de route sur la propriété réelle et la publication du rapport pilote sur l’artisanat minier».
Un autre point soulevé lors de cette rencontre a été la mise à niveau du Collège Gouvernement, c’est-à-dire, le renforcement des capacités de nouveaux membres du Comité Exécutif, au regard du changement de régime politique au pays.
Une autre difficulté de l’ITIE-RDC réside dans vérification des déclarations de certaines multinationales œuvrant en RDC. En effet, ce que les Maisons Mères déclarent aux bourses étrangères, à Londres ou Toronto par exemple, n’est pas forcément ce que leurs filiales installées en RDC déclarent à l’ITIE-RDC.
S’agissant des réformes insufflées par la mise en œuvre du processus ITIE en RDC, le Plan de Travail de l’ITIE-RDC prévoit un suivi par les parties prenantes de leur application effective dans le secteur extractif.
Pour ce qui est de l’implication de la Société civile dans la mise en œuvre du processus ITIE en RDC, il a été relevé qu’à ce jour cette dernière est très engagée et suit de près le processus car travaillant en étroite collaboration aussi bien avec les entreprises que le Gouvernement.
Édifiée par les réponses fournies par le Secrétariat Technique, la délégation de la Banque Mondiale a pris note des avancées et des difficultés sus énumérées.
Cellule de Communication ITIE-RDC